CR Belfort 2014 – 2015

Compte-rendu du stage du 20 novembre 2014
Groupe de travail Belfort – Héricourt – Montbéliard

Thème académique : l’évaluation de l’enseignement d’exploration en classe de seconde

1. Les constats (tour de table) : point sur les modalités de travail en seconde et les conditions d’évaluation

Les points suivants reviennent le plus souvent :

  • Importance et poids des effectifs : les classes varient de 28 à 35.
  • La difficulté principale : l’absence de dédoublement (difficulté de diversifier les activités : travaux de groupes, salle info, CDI… donc les formes d’évaluation).
  • Un manque de temps pour conduire des évaluations diversifiées et longues (la totalité d’une séance par ex.). Ce qui pose aussi des limites pour la remédiation.
  • La question de l’hétérogénéité des classes : motivation, investissement variables…
  • l’articulation entre les niveaux de classes : écart marqué entre 2nde et 1ère en terme de niveau. La différence entre les capacités attendues en EE de seconde et celles liées au niveau de première conduit à réfléchir à l’accueil dans la filière au niveau terminal (par ex. sur l’évaluation).
  • L’évaluation : chiffrée ou non ? Ici les politiques d’établissements et des équipes diffèrent sensiblement. La question se pose de la crédibilité ou légitimité de l’EE en vue de l’orientation et/ou en cours d’année en l’absence de notes.
  • En cas d’évaluation chiffrée : existe-t-il une « bonne » moyenne ? Que reflète-t-elle pour les élèves comme pour l’EE ? De nombreux cas d’écarts de moyennes sont présentés avec d’autres d’EE (ex : littérature et société, techniques de laboratoire) ou d’autres disciplines (coefficient sur le bulletin)
  • Qu’évalue-t-on ? L’évolution des programmes et des horaires fait évoluer les modalités des collègues : moins d’évaluation sommative (ou alors sur un temps court), plus d’évaluations  transversales (écrit, oral, travaux de groupes / individuel…) voire recours à des évaluations par compétence.
  • Les formes d’évaluations : le tour de table montre aussi que les formes sont variées. L’évaluation de production d’élèves, de travaux liés à des projets se développe. Une expérience de pédagogie inversée à Héricourt est évoquée.

    2. Nos pratiques d’évaluation : échanges autour de nos expériences passées et/ou actuelles.

Les collègues sont invités à présenter quelques exemples de pratiques. A partir de celles-ci, nous proposons de les regrouper en plusieurs sous-ensembles :

  • quel est l’objectif de l’évaluation ? (Evaluation diagnostique, formative, sommative)
  • qu’est-ce qui est évalué ? (travail individuel/collectif, savoirs, savoir-faire, écrit/oral, enquêtes, production de groupe…)
  • quel est le cadre de l’évaluation ? (en temps limité, sur plusieurs séquences, un travail fait à la maison)
  • qui évalue ? (le professeur, auto-évaluation, co-évaluation)

Il ressort que nos pratiques convergent dans l’ensemble vers des évaluations sommatives, portant le plus souvent sur des travaux écrits, en temps limité ou sur un faible nombre de séquence et évaluées par le professeur.
D’autres travaux moins fréquents (ayant recours à d’autres paramètres de l’évaluation comme des travaux collectifs, évaluation orale) ont été présentés. En voici un exemple présenté dans le groupe :
« Une grille d’évaluation d’une enquête sur l’argent de poche – Jérôme PHILIPPE » Téléchargement Word.
Mais dans le même temps nous constatons moins d’évaluations diagnostiques, formatives, orales ainsi que des productions de groupes, sur plusieurs séquences, en auto-évaluation ou en co-évaluation.

3. Constitution de groupes et travail sur les thèmes suivants

Nous proposons alors de travailler ces formes d’évaluation moins couramment effectuées dans plusieurs groupes.
Groupe 1 : La consommation, un marqueur social ? Évaluation de publicités conçues par des groupes d’élèves.
Groupe 2 :  Le chômage. Évaluation de la présentation orale d’un travail sur document par binômes en co-évaluation et dans la perspective de la construction du cours. (« Évaluation d’oraux de groupe sur le thème du chômage » – Jérôme PHILIPPE) (Téléchargement PowerPoint).
Groupe 3 : Formation et emploi. Évaluation diagnostique des représentations des élèves (« qcm en début du chapitre sur l’emploi » – Vanessa WHERLEN) (Téléchargement Word)
Groupe 4 : La production : Évaluation diagnostique des représentations des élèves (« test représentation production » – Aurélie MORIN) (Téléchargement Word).

4. Perspectives et propositions pour l’année scolaire 2015 / 2016

a) Présentation des formations prévues au PAF 2015-2016.

Nous avons abordé les différents angles possibles autour de la préparation des élèves à l’enseignement supérieur dès le cycle terminal.

  • méthodes de travail,
  • autonomie,
  • contacts avec le supérieur,
  • sensibilisation à la lecture en SES.

b) Objectif : utiliser l’espace de la salle de classe comme support pédagogique

Après une première réflexion par groupe, les stagiaires ont fait plusieurs propositions pour permettre aux élèves de profiter d’éléments visuels (sur panneaux en liège aux murs) qui peuvent venir en support d’accompagnement du cours.

Voici une synthèse des propositions par famille de propositions :

  • Afficher sur le(s) panneau(x) un (ou plusieurs) des éléments suivants :
    >> suivi des chapitres, liste des méthodes, arborescence des auteurs et des écoles, arborescence des liens entre les chapitres à partir de caricatures, frises chronologiques, abécédaire des notions, notion de la semaine (Photos à venir).
  • Constituer une documentation
    >> un classeur méthodologique, une bibliothèque de dictionnaires, de manuels, de revues, des ouvrages sur le chapitre en cours
  • Illustrer la vie de la filière :
    >> les témoignages d’anciens élèves, les taux de réussite dans le supérieur, les orientations, une expression libre.
  • Relier les SES à l’actualité :
    >> programmes TV, radio, manifestations locales, sorties cinéma…
  • Restituer des travaux d’élèves :
    >> des fiches de lectures, synthèses ou cartes heuristiques, dessins, productions collectives, jeux.
  • Profiter de l’écran de veille du poste du professeur

Pour le groupe de Belfort-Montbéliard, Élisabeth CLERC et Jérôme PHILIPPE